Fanum

Fluorescence appliquée à l’Archéologie et à la NUMismatique.

Une plongée archéométrique dans la politique monétaire de l’Empire romain. Analyses par spectrométrie de fluorescence X portable de nummi provenant du trésor monétaire du IVe découvert à Saint-Germain-de-Varreville (Manche)

Porteur(s) scientifique(s) : Craham

Pierre-Marie Guihard, Craham
Anne Bocquet-Liénard, Craham

Liste des membres du projet

  • Guillaume Blanchet, Craham
  • Jean-Claude Angélique, LPC
  • Étienne Liénard, LPC
  • Dupré Juliette, Craham
  • Gabriel Jean-Louis, LPC

Partenaire(s)

  • Région Normandie (RIN) : financeur
  • CRAHAM
  • LPC

Parmi les thématiques abordées en numismatique à l’aide de l’archéométrie, les recherches spécifiques sur le stock de métal monnayé au IVe siècle s’avèrent fascinantes mais délicates. Afflux de nouvelles ressources métalliques, refontes volontaires de monnaies : tous ces phénomènes sont de grande conséquence pour les monnayages produits dans les différents ateliers de l’Empire romain tardif. Certaines données de ce type sont mesurables. Les alliages métalliques (donc ici monétaires) contiennent en effet des éléments mineurs ou en traces, constituant la « carte d’identité » de l’approvisionnement des ateliers monétaires. Il y a 10 ans Isabelle Bollard et Jean-Noël Barrandon réunissaient plusieurs analyses de monnaies en alliage cuivreux émises au cours du IVe siècle. Nos propres observations, obtenues dans le cadre d’un projet de recherche financé par la région Normandie (intitulé FANUM), sur 14 528 monnaies (nummi) de la période constantinienne contenues dans un trésor découvert fortuitement à Saint-Germain-de-Varreville (Manche), nous ont incités à reprendre, de façon plus approfondie, l’étude des alliages utilisés au cours de cette période, en portant notamment notre attention sur les teneurs en or et en argent. En effet, la grande variété des ateliers représentés au sein du trésor favorisait idéalement une telle enquête. Le choix de la fluorescence X portable a permis d’élaborer un protocole d’analyse précis et adapté à un grand nombre de monnaies. L’exploitation de 774 analyses réalisées sur des nummi frappés dans les ateliers occidentaux a permis de compléter les travaux antérieurs, mais également de mettre en évidence l’utilisation de stocks métalliques différents à partir des années 320.

Bibliographie

Pierre-Marie Guihard, Guillaume Blanchet, Anne Bocquet-Lienard, Jean-Claude Angélique, Etienne Liénard, et al.. « Appréhender le stock de métal monnayé au IVe siècle. Analyses par spectrométrie de fluorescence X portable de nummi provenant du trésor de Saint-Germain-de-Varreville (Manche) », Archeosciences, revue d’Archéométrie, 2018, p.45-62.