Archéologie de la Piraterie

Programme de recherche dédié à l’archéologie de la piraterie des XVIIe-XVIIIe siècles dans le but de valoriser les investigations dans le domaine et les futures recherches (missions archéologiques et publications scientifiques).

Le champ d’action géographique est très large puisque les travaux concernent l’espace caribéen, la côte est des États-Unis, le sud du Brésil et l’océan Indien. Ce programme de recherche intègre une équipe internationale avec des archéologues et des historiens venant de différents organismes, laboratoires et universités (France métropolitaine et outre-mer, île Maurice, Madagascar, Irlande, Italie, Suisse, Brésil, Chili). Afin d’avoir un soutien juridique, ce programme repose sur la base d’une association ADLP – Archéologie de la Piraterie créée en septembre 2019.

Porteur(s) scientifique(s) :
Craham
LandArc

URL du projet : http://archeologiedelapiraterie.fr

Direction scientifique :

Jean Soulat, Craham UMR 6273, Laboratoire LandArc
Alexandre Coulaud, ArchAm UMR 8096 Laboratoire des Amérique, Inrap
Yann von Arnim, Mauritius Marine Conservation Society

Liste des membres du projet :

  • John de Bry, Center for Historical Archaeology
  • Alexandre Coulaud, Inrap NAOM – Université des Antilles AIHP GEODE
  • Yann von Arnim, Mauritius Maritime Conservation Society
  • Anne Hoyau-Berry, Inrap
  • Ludovic Ibba, InSitu Archéologie, Suisse
  • Alexandre Audard, Université Paris Cité
  • Matthew J. Conway, Old Providence and Santa Catalina Islands Archeological Project

Partenaire(s) :

  • Laboratoire LandArc
  • Mauritius Maritime Conservation Society
  • ArchAm – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Craham

Éditeur : Éditions Mergoil

Mesure de l’une des ancres de l’épave du Speaker en 2021, île Maurice (crédit Gedeon Programmes)

Historique du projet et objectifs scientifiques

L’archéologie de la piraterie est une thématique de recherche récente qui conduit depuis une cinquantaine d’années des recherches et des fouilles archéologiques entre la côte est des Etats-Unis, les Caraïbes et l’océan Indien, principalement en archéologie sous-marine. Aujourd’hui, seulement une poignée d’épaves pirates a été découverte, identifiée et souvent partiellement fouillée. Cependant, dans une moindre mesure, de nouvelles investigations ont été menées ou sont en cours de développement sur des sites terrestres notamment des restes de campements sur le littoral ou des éléments architecturaux liés aux systèmes défensifs. L’étude du mobilier archéologique lié à ces installations est également en pleine expansion. L’objectif du programme de recherche est l’étude et la valorisation des vestiges archéologiques liés à la piraterie des XVIIe-XVIIIe siècles avec le développement de missions archéologiques de terrain et d’analyse du mobilier.

Aspects méthodologiques (pour tout type de projet) et techniques (notamment pour les bases de données et publications en ligne)

Selon les missions, plusieurs aspects méthodologiques sont développés :

  • Étude des archives et des plans anciens
  • Prospections archéologiques terrestre et sous-marine
  • Étude des vestiges sous-marins en particulier des épaves (cartographie et photogrammétrie des épaves, prospections subaquatiques, usage du détecteur de métaux, établissement d’un carroyage, ramassage en surface du mobilier, étude sur place du mobilier, récolte d’échantillon de bois pour analyse)
  • État des vestiges de campements pirates (cartographie et photogrammétrie des épaves, prospections, usage du détecteur de métaux, établissement d’un carroyage, ramassage en surface du mobilier, étude sur place du mobilier, récolte d’échantillon sédimentaire)
  • Réalisation de SIG (terrestre et subaquatique)
  • Étude des mobiliers récoltés sur place avec re-contextualisation, géolocalisation, inventaire détaillé (mesures, poids, description) et analyse comparative
  • Prospection géophysique terrestre à l’aide d’un géo-radar, collaboration avec le bureau d’étude STRATAGEM974 de La Réunion (dir. Mazhar Meralli Ballou)
Fouille du sondage sur l’îlot Madame en 2024, île Sainte-Marie, Madagascar (crédit A. Coulaud)
Dégagement de la structure en bois de l’épave en 2024, île Sainte-Marie, Madagascar (crédit Y. von Arnim)
Porcelaines chinoises de la période Kangxi remontées en 2024 lors de la fouille de l’épave (crédit J. Soulat)

Sous-projets en cours / en ligne / achevés (avec liens éventuels)

Cinq missions ont été réalisées :

  • Le réexamen du mobilier archéologique de l’épave du Speaker 1702 à l’île Maurice (mars 2019) https://craham.hypotheses.org/2075
  • Première mission archéologique dans la baie d’Amboditotatra, île Sainte-Marie à Madagascar (mai 2022) mission de prospection et repérage avec fouilles de neuf petits sondages et réexamen du mobilier archéologique conservé au Musée https://craham.hypotheses.org/3564 avec publication d’un article scientifique à comité de lecture https://journals.openedition.org/afriques/4694
  • Mission d’étude du mobilier archéologique du Fort Frederik Hendrik à l’île Maurice (décembre 2023)

Prochaines missions archéologiques : Sainte-Marie (mai 2025)

Bibliographie (communications, articles, volumes collectifs autour du projet)

Livre scientifique aux éditions Mergoil, parution le 18 novembre 2019
Archéologie de la Piraterie des XVIIe et XVIIIe siècles. Étude de la vie quotidienne des flibustiers dans les Caraïbes et l’océan Indien

Article dans une revue scientifique internationale – Journal of Caribbean Archaeology 2019
« Archaeology of Piracy between the Caribbean Sea and the North American Coast of 17th and 18th centuries: Shipwrecks, Material Culture and Terrestrial Perspectives »

Article dans un ouvrage international à comité de lecture

J. Soulat, « The Material Culture of Pirate Wrecks and Lairs. A Reflection of Colonial Archaeology through Multicultural Assemblages from the Seventeenth and Eighteenth Centuries », in R. K. Skowronek, C. R. Ewen, Dead Man’s Chest. Exploring the Archaeology of Piracy, University Press of Florida, septembre 2023, p. 48-56.

J. de Bry, J. Soulat, « Pirate Lairs in Ambodifototra Bay (Sainte-Marie Island, Madagascar) ? Traces of Fortifications and Camps in Archives and Archaeological Remains », in idem, p. 169-182.

J. Soulat, Y. von Arnim, P. Lizé, « The Speaker (1702) Pirate Shipwreck on the East Side of Mauritius. Review of Archaeological Data and Research Perspectives », in idem, p. 183-193.

Article dans un ouvrage international à comité de lecture

J. Soulat, A. Dempsey, « Archaeology of French Piracy in the Seventeeth and Eighteenth Centuries between the Caribbean and the Indian Ocean: Frigate, Prizes, and Material Culture », in M. Gauthier-Bérubé, A. Dempsey, Agency and Archaeology of the French Maritime Empire, Berghahn New York – Oxford, 2024, p. 64-83.

Article dans une revue scientifique à comité de lecture – Afriques, mars 2024

Jean Soulat, Yann von Arnim, Alexandre Audard, John de Bry et Alexandre Coulaud, « Réexamen du mobilier venant de l’épave d’un navire coulé par les pirates au XVIIIe siècle dans la baie d’Ambodifotatra, île Sainte-Marie, Madagascar », Afriques (Varia, 2024) , https://journals.openedition.org/afriques/4694 DOI : https://doi.org/10.4000/afriques.4694

Revue scientifique grand public
À la Découverte des Pirates, Dossiers d’Archéologie, 394, juillet-août 2019

« Des pirates à terre ! Exploration sur l’île Sainte-Marie à Madagascar », Archéologia, 615, décembre 2022.

« Habitat littoral et épave de pirate à Madagascar », Archéologia 634, septembre 2024.