Archéomatique

L’archéomatique est une discipline associant l’archéologie et la géomatique. Le service archéomatique du Craham intervient dans les domaines suivants : fouilles archéologiques, enregistrement de données, traitement de mobilier, traitement d’image, photographie, systèmes d’information géographique, etc.

Responsable : Éric Broine  (ingénieur d’études, Université de Caen Normandie, Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI)).

L’archéomatique est une discipline associant l’archéologie et la géomatique.

L’archéologie est la science qui a pour objet l’étude des civilisations humaines passées à partir de l’ensemble des vestiges matériels ayant subsisté (écofacts et artéfacts) et qu’il est parfois nécessaire de mettre au jour par la fouille. L’archéologue, dans une approche diachronique, acquiert donc l’essentiel de sa documentation à travers des travaux de terrain (ce qui le distingue de l’historien, dont les principales sources sont contenues dans les documents d’archives).

La géomatique (syntaxe de « géographie » et « informatique ») permet de rassembler, à l’aide d’un système d’information, l’ensemble des connaissances et technologies nécessaires à la production et au traitement des données numériques ayant une position géographique. La géomatique regroupe donc les outils et méthodes permettant de représenter, d’analyser et d’intégrer la représentation d’un objet ou d’un phénomène localisé dans l’espace et dans le temps. Elle fait appel aux sciences et technologies de l’information et de la communication (TIC).

L’archéomatique permet d’appréhender les découvertes archéologiques (structures, mobiliers, etc.) dans leur contexte spatial ou géoréférencé, grâce à des moyens informatiques. L’archéomatique fait appel aux sciences et aux technologies concernant l’acquisition, le stockage, le traitement et la diffusion des données appliquées à l’archéologie. Pour cela, elle met en œuvre un grand nombre de disciplines et d’outils : archéologie, histoire, géographie, cartographie, topographie, système d’information géographique (SIG), télédétection satellitaire, imagerie aérienne, géonavigateur, gestion de bases de données relationnelles (SGBD), programmation informatique, analyse statistique, environnement virtuel… L’archéomaticien associe des sources très diversifiées et les confronte. C’est une aide à l’analyse des données, à la compréhension des phénomènes, aux tests d’hypothèses et à l’interprétation. L’archéomaticien est donc au centre d’un réseau de connexions entre divers domaines scientifiques et technologiques.

Les Systèmes d’information géographique (SIG) tiennent une place centrale dans cette discipline. Ils permettent de lier les bases de données avec les représentations cartographiques. Ils sont capables de gérer en toute sécurité une grande masse de données, de les modéliser, de les analyser et d’en assurer une représentation cartographique.